Yoann au Japon

Autre étape essentielle de mon arrivée au Japon, l'emménagement. Donc après avoir reçues les clés de l'appart, il faut commencer à le meubler. On commence d'abord par ramener nos affaires personnelles. Donc pour ma part, je fais X allers et retours entre le Ryo et le nouvel appart. Avec un souvenir magnifique, le trimballage de malle militaire dans le train, moment vraiment très intense. Des arrets tous les deux min pour souffler. Les japonais que j'ai croisés me regardaient avec des yeux ronds.... (Les HX1 et les autres verront très bien de quelle malle je parle)
De son côté, Vincent rapatrie ses affaires depuis Saitama avec l'aide d'un ami de Kei et surtout grâce à son van.
La deuxième phase de l'emménagement consiste à aller acheter les meubles. Pour ça, nous avions tout prévu. Notre emménagement correspondait à une semaine près à l'ouverture de Ikea a Funabashi. Avec plus de 12 ans d'absence sur le sol japonais, les suédois repointaient le bout de leur nez avec des meubles pas chers pleins leur poche au grand bonheur des européens mais malheureusement pas que des européens (enfin heureusement pour les suédois quand même).
Donc, par un beau jeudi de mai, nous voici partis à trois avec Kei et Vincent en quête de bonnes affaires pour meubler notre bel appartement tout vide. A notres arrivée à la gare de Funabashi, on s'étonne déjà du monde mais très vite, on comprend pourquoi. Devant l'entrée d'Ikea, une file d'attente de près de 1000 personnes, une heure d'attente pour aller faire ses courses (On apprendra après que 30000 personnes sont passées chez Ikea ce jour là). A-t-on déjà fait la queue pour aller faire ses courses. (Ceux qui me connaissent savent que je suis loin d'un adepte des soldes)
Bon bref, on avait quand même fait 1h30 de train pour venir jusque là, on allait pas repartir bredouille. Donc on attend comme tous les autres. Après une bonne heure, on peut enfin rentrer. Mais, c'est là que le vrai cauchemard commence. Du monde partout, des gamins qui crient, des gens qui vous marchent sur les pieds, un enfer... Comment réussir à choisir des meubles dans ces conditions. Bref, on prend encore notre mal en patience et on essaie de trouver des bonnes affaires.
Je fais une petite parenthèse pour expliquer le principe du magasin Ikea au Japon, il y a peut-être le même concept dans certains magasins européens. En fait, il s'agit de suivre un parcours bien délimité qui t'emmène dans tous les rayons. Pour ne pas s'embêter avec les caddies et les objets volumineux, lorsqu'on a choisi un article, on prend un petit papier et on attend le dernier point avant les caisses où sont entreposés les meubles et autres objets volumineux... Et après, il n'y a plus qu'à payer.
Bon, je reviens à mon histoire. Donc, on choisit une table, des chaises sympas, on a du mal à trouver un canapé et les lits ne me plaisent pas. Il faut dire qu'après à peine une demi-heure dans le magasin, j'avais déjà des envies de meurtre et donc moins de concentration pour choisir un lit. Bref, on fait avancer les choses et on oublie le lit pour le moment. Je décide d'aller voir ailleurs un autre jour. On arrive au point où on récupère les meubles. Deux problèmes finissent de nous achever: seule la moitié des articles sont disponibles, Ikea est en rupture de stock du fait de la demande énorme et surtout aucune livraison possible avant un mois. Du coup, on abandonne le bin's, on va payer les deux trois bricoles que l'on peut ramener avec nous et on se taille.
Et voilà l'art de bousiller une journée et de cultiver pendant quelques heures des envies de massacres. Je vous rassure, c'est passé.
Mais bon, du coup, le problème reste complet. Il faut acheter des meubles où on est destiné à dormir par terre pour un bon bout de temps. Du coup, on essaie les magasins près de notre nouveau chez nous. Et finalement, on trouve des bonnes affaires notamment les deux tables et meuble-télé chez Noce, les lits chez Muji et puis les meubles restants dans d'autres magasins.
Ouf, après avoir attendu les livraisons pendant une semaine ou deux, on peut enfin souffler et profiter de notre bel appart meublé.
Enfin, les plus contents, ça restent quand même les suédois qui ont merveilleusement bien réussi leur come back japonais, enfin pour les premiers mois. La suite nous en dira davantage

Aujourd'hui, pour compléter un peu ce que j'ai pu dire à certains et puis plus généralement pour les autres qui ne savent pas déjà, je fais un petit post sur l'épisode de ma location d'appartement avec Vincent.
Ca n'a pas été la partie la plus drôle de mon séjour pour le moment. Mais bon, la colère et surtout l'incompréhension me poussent à en parler.
Donc, apres mon arrivée mi-avril, j'ai, dès le premier week-end, entamé la recherche d'appartement. Vincent en avait déjà visité quelques uns et avaient fait une première sélection. Il m'avait déjà parlé d'un qui lui paraissait plus que satisfaisant niveau prix puisque cela correspondait au loyer de notre appart actuel mais avec une superficie de 100m2.
Vincent travaille le samedi mais il m'avait prévu une journée de visite d'appartement avec Kei sa copine. Nous avons d'abord commencé par celui où nous sommes actuellement. Je le trouvais pas mal mais bon je voulais quand même pouvoir comparer avec d'autres. Ensuite, nous sommes allé voir le fameux appartement de 100 m2. Et franchement, il était vraiment bien. Trois chambres situées à une extremité, de l'autre un grand living avec un coin penderie où on aurait bien fait tenir un lit. En plus de ça, deux balcons, une cuisine très bien aménagée et surtout avec de la place pour cuisiner, une salle de bain pas trop mal et des toilettes avec jets automatiques et tout le tintouin. Bref, j'étais quand même vraiment emballé comme Kei et Vincent. Notre choix était fait.
Le lendemain, on a refait le déplacement pour retourner voir l'appartement dans le but d'ensuite remplir les papiers pour la location. Dans la foulée, on essaie de ne pas trop perdre la tête, on prend des photos des coins un peu abimés, de la poussière omniprésente pour ensuite demander que le ménage soit fait avant que nous rentrions dedans. Eh oui, dans notre tête, nous allions habiter dans cet appartement pendant deux ans.
Malheureusement, on avait un peu trop vite oublié la peau de l'ours et son proverbe.
Bref, le soir du dimanche, nous remplissons les papier avec l'agence immobilière. Elle nous explique les modalités. (Bon là, c'est la partie utile qu'on retrouve pour tout appart au Japon). Concernant l'argent de départ, correspondant à la caution en France:

    - le shikikin : c'est la caution française, un pourcentage du mois de loyer. Dans notre cas, deux mois
    - le reikin : là par contre, c'est complétement typique au Japon et d'ailleurs, il y a très peu de chances que ça débarque chez nous. Il s'agit en fait d'une somme que l'on donne gracieusement au propriétaire pour le "remercier" de nous louer l'appartement. Là encore, c'est un pourcentage du loyer et là encore pour nous, cela correspondait à deux mois.
    - le premier mois : Bon là, ça change pas de la France
    - l'assurance
    - les frais d'agence

Au final, dans notre cas, ça nous revenait en gros à donner 5 mois de loyer pour rentrer dans l'appartement. Le bordel ne s'arrête pas là car il faut aussi donner en plus tout plein d'information sur soi, les coordonnées d'un garant, japonais cela va de soi. Enfin presque...
Donc, apres avoir passé plusieurs heures à remplir tous ces papiers (en japonais vous vous en doutez), chacun est rentré chez soi, on avait plus qu'à attendre la réponse.
Dans la semaine suivante, la réponse arrive, le garant en l'occurence le père de Kei, la copine de Vincent habitant à Akita dans le nord du Japon, vit trop loin de nous. Donc ça ne plaît pas au priopriétaire. Qu'à cela ne tienne, j'en parle à mon patron qui habite à Yokohama, on peut difficilement faire plus près. Il accepte gentiment après s'être assuré du soutien de mon entreprise en France en cas de problème.
Bref, on remplit les papiers une nouvelle fois avec le nom de mon patron.
On attend encore une semaine. L'agence appelle Vincent et lui que bah non. C'est non, on a pas le droit à l'appartement. Alors, bon on veut comprendre, on demande pourquoi, l'agence ne sait pas. On appelle l'autre agence qui s'occupe de mettre en location l'appartement. Là encore, la même réponse. C'est non et ce sera non sans aucune explication. On insiste. Du coup, ils s'énervent et coupent cours à la conversation. On essaie de rappeler mais rien à faire.
On reste dépiter...
On apprendra ensuite qu'il s'agit d'un japonais qui souhaitait louer son appart pendant les deux ans qu'il devait passer... en France. L'histoire ne dit pas s'il a fait ça pour se venger ou par simple xénophobisme.
Toujours est-il que cet appart, pour y être retourné plusieurs fois, n'est toujours pas loué. Bien fait pour lui, car a priori, il ne correspond pas au standard japonais mais plutôt au standard européen d'où notre engouement.
Ensuite, nous avons dû tout reprendre à zéro et recommencer nos recherches. Dans le même temps, on change d'agence sans vraiment de raison mais bon parce qu'on est bien enervé quand même.
Donc finalement, après avoir visité d'autres appartements, nous avons opté pour le premier que j'avais vu. Un appartement bien sympa car très pratique, moins grand que le premier mais bon 70 m2, ça va, c'est pas mal. Ceux qui connaissent les appartements japonais ne me contrediront pas.
Donc voila, cette fois on recommence les papiers, ca nous reprend un dimanche. On remet le père de Kei en garant. Et on attend le résultat. Il ne se fait pas attendre, seulement autre problème (dernier je promets), cette fois le garant ne suffit pas, il faut souscrire à un organisme de garantie pour l'appartement, un peu comme une assurance mais en plus de l'assurance. Donc encore une moitié de loyer en plus. Mais bon, au final, c'est bon, on a l'appart. Les clés nous sont donnés le premier mai. Ca tombe bien, c'est pendant la golden week, on va pouvoir emmenagé tranquilement....

Alors commençons par notre retrospective.
Je suis arrivé cette année au Japon le 13 avril. Juste le temps de feter l'anniversaire de Papa, deux jours avant et me voila de retour au Japon.
Je commence les premiers jours par m'installer dans la résidence de Nippon Koei, entendez par là, un endroit proche d'un internat de garçon pour les jeunes ou un peu moins jeunes employés de Nippon Koei. Le principe est largement répandu dans tous le Japon. Principe que je connais très bien pour l'avoir expérimenter lors de mes deux précédents séjours ici. Je vous en expliquerai un plus tard les règles et j'essaierai de vous donner quelques petites anecdotes sympas.
Mon séjour là-bas au Ryo (Résidence en japonais) a duré à peu près trois semaines pendant lesquelles, le week end principalement, je me suis attelé à la tâche pour me trouver un appartement avec Vincent. En effet, Nippon Koei, l'entreprise propriétaire des autres 50% de S2M Japon acceptait de m'héberger dans son Ryo pour une durée maximale de trois mois. Il fallait donc se mettre rapidement à la tâche.
Bref, Vincent et moi avions décidé avant mon arrivée de nous mettre en colloc tous les deux pendant mes deux ans ici, ce qui correspond pour lui a priori à ses deux derniers années sur Tokyo avant un déménagement vers un autre coin du Japon pour suivre Kei. D'avance, nous avions convenu de nous installer près de la gare de Sagami-Ono qui est un quartier bien sympathique dans la banlieue de Tokyo et de Yokohama. Suite au prochaine épisode, un des plus croustillants, je vous promets...

Bon alors pour faire simple...
Je vais essayer de vous raconter mes cinq premiers mois. Ca se fera certainement pas uniquement dans ce premier post (cf la location de l'appartement, les soirees à Shibuya...).
Mais disons que ce soir, je me sens juste l'envie de vous donner les grandes lignes de ces cinq derniers mois.

    Avril - Séjour à la résidence de Nippon Koei
    Golden week (première semaine de Mai) - Emménagement dans notre nouvel appart
    Mai - Achat des meubles et autres trucs indispensables à la vie en communauté
    Juin - Début des festivités et... retour en France
    Juillet - Thomas arrive au Japon...
    Aout - Thomas est toujours la.... et mes cernes mesurent maintenant 3 cm record (non homologué)
    Septembre - Thomas est parti, je respire... je déconne, Thomas.

Bon, pour plus d'explication , suite au prochain épisode

Salut a tous,
Bon, ca y est, c'est décidé, je me lance dans l'aventure.
Je me présente Yoann. je viens de Bretagne et après avoir découvert pour la première fois le Japon en 2003 et confirmé en 2004, me revoilà parti pour un long séjour de deux ans à Yokohama.
J'y suis déjà depuis quelques 5 mois et tout se passe bien. Donc après avoir posées les bases d'un séjour sain, je peux sans problème essayer de vous en donner les principales péripéties à partir de maintenant.
En vous espérant, bonne lecture....